sam, 07/17/2010 - 18:16
Chavez, nouveau chef du CSI
Dix-huit juillet 2010, onze heures du soir à Caracas, capitale de la République Bolivarienne du Venezuela. Sur l'écran télé, le président Hugo Chavez Frias annonce aux enfants, pas encore couchés, la projection d'images sensibles. C'est n'est pas un canular, le corps du 'Libertador' Simon Bolívar, l'homme qui a libéré cinq pays sud-américains du joug espagnol au XIX siècle, va bien subir une autopsie face aux cameras, cent quatre-vingt ans après sa mort.
Chavez vient d'ordonner l'exhumation du cadavre avec une spectaculaire mise en scène, soldats habillés en astronautes et hymne national à l'appui. A ne pas manquer, la très complexe cérémonie d'enlèvement du drapeau vénézuélien posé sur le cercueil de Bolívar, la nouvelle image marketing du gouvernement populiste.
L'idée est de vérifier l'authenticité du corps avec des tests d'ADN, mais aussi d'effectuer des examens pour valider la thèse de Chavez selon laquelle Bolivar aurait été empoissonné par ses ennemis, et ne serait pas mort d'une tuberculose comme l'affirme depuis toujours la version canonique.
"Voici Bolivar vivant, pas que des ossements. Ce n'est pas un squelette, mais le grand Bolívar qui revient. Il lance son rayon sur un peuple qui l'aimera pour toujours", dit Chavez suite à la diffusion des images à la télé officielle.
Au Venezuela, Bolívar; en Argentine, Eva Perón. Il y a bien d'autres exemples. Le corps déifié semble être une tradition bien ancrée en Amérique Latine.
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